Dimanche 10 juin 2019 - Visite du chantier
Bientôt, le retour de l'arène reine
Waouh ! Vu de l’extérieur, l’édifice est impressionnant d’ampleur et pourtant les fines nervures qui soutiennent coursives, poutres gigantesques et immenses tuiles ajourées de dentelles lui confèrent une légèreté aérienne surprenante.
Sur le parvis qui accueillera la billetterie et le PC sécurité, les escaliers s’élancent à l’assaut des étages, avec deux promenades-circulades aux garde-corps en mailles ajourées. Les arches anciennes (1861 et 1911) témoignent du passé. Le premier degré s’ouvre sur les gradins, spacieux, pentus, servis par 16 portes avec escaliers et ascenseurs. Un premier rang à ras de balustrade, plusieurs rangées où le regard plonge sans écueil, puis une desserte au-dessus. Aux places supérieures, pareil, rien n’arrête l’œil. La vision sur piste et contre-piste est totale. Au dernier rang, tout là-haut, le panorama est à couper le souffle. Le confort total. L’immense espace prend des allures de cocon intimiste, l’air que rien n’arrête crée une petite ventilation naturelle. Côté extérieur, le spectacle sur les toits de Lunel est totalement inattendu.
Piste et contre-piste
conservées
Du centre de ce qui sera la piste, les énormes poutrelles tout là-haut rayonnent pour soutenir les pétales du toit ombrageant les gradins. Le diamètre historique du rond sablé est conservé, les poteaux soutenant les planches (de 4 cm) seront plats, il n’y aura plus d’angles saillants. La largeur de la contre-piste sera la même, en atteste Christophe Triol, ancien raseteur et élu.
Et les fameuses travettes faisant le bonheur des habitués retrouvent peu à peu leur place. D’ailleurs, l’espace s’approprie tellement facilement qu’on se prend à rêver aux futures courses entendant déjà clameurs et Carmen. L’âme du lieu est conservée.
Les travettes en place
Voyons les dépendances : toril aéré, cases individuelles ; débarquement des taureaux camarguais et espagnols séparés ; vestiaires raseteurs, etc. La course camarguaise pourra retrouver largement ses aises.
Et comme l’Espace arène est prévu multifonctions pour des manifestations culturelles et sportives, notamment pour des concerts, loges, salles pour les artistes, espaces techniques sont prévus. Si on rajoute une salle polyvalente (avec cuisine), à côté du Pavillon qui se situera au-dessous d’une immense terrasse donnant sur le parcours des abrivado et bandido (photo ci-dessus), des vitrines enchâssées dans les anciens murs qui raconteront l’histoire des lieux, de la ville, de son patrimoine, cinq buvettes, l’ancienne salle Calvet réaménagée à l’étage...
Bref le futur bijou lunellois va briller de mille feux avec ses 4 000 places assises (4 700 en version concert). Un ouvrage d’art unique en son genre où la sécurité, le confort des acteurs, spectateurs, techniciens, des personnes à mobilité réduite (31 places plus autant pour les accompagnateurs), bref des bêtes et des hommes ont été pris en compte.
Et ce qui semblait une douce utopie lorsque le maire Claude Arnaud avait annoncé le projet en 2015, se concrétise aujourd’hui de la plus belle des manières. A quelques mois de son inauguration prévue le samedi 29 septembre, l’Espace des arènes promet aux Pêcheurs de lune des milliers d’étoiles.
Texte et photos
MARTINE ALIAGA
▼ Extérieurs
▼ Intérieur
▼ Vue du dernier rang des gradins
▼ Dépendances
Salle polyvalente
▼ Le toril et ses cases individuelles
▼ La résille de dentelle
légereté et ombrage
▼ Visite du chantier
avec
Christophe Triol, ancien raseteur,
élu délégué aux arènes et traditions camarguaises
Frank Janik directeur des arènes (photo)
Florent Poteau, directeur des services techniques
David Blot responsable bâtiments
Inauguration prévue le samedi 29 septembre
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